De Kathmandu a Pokhara

Depart pour Trisuli le 27/10, nous nous rendons a la gare routiere de Gongabu, au nord de Kathmandu. On est un peu perdus, beaucoup de bus, pas un seul panneau en anglais.. On demande ou se trouve le bus pour Trisuli, on nous indiaue des directions approximatives par le bras. Apres quelques tours on trouve enfin le lieu de depart, heureusement quelqu'un nous aide a acheter nos tickets et a trouver ensuite le bus. La route est sinueuse, pas en tres bon etat. Il n'y a pas d'amortisseurs, a se demander s'il y en a eu un jour?!.. Quand le bus freine, toute la carcasse vibre, nous avec! Avant chaque poste de controle, le bus s'arrete quelques metres avent. Toutes les personnes qui sont sur le toit s'entassent dans le bus pour reprendre leurs places quelques metres apres. 10h, le bus s'arrete dans un village, tout le monde descend pour manger. La route est belle, tres verte avec beaucoup de cultures differentes: mais, riz, haricots...

On apercoit une partie de la chaine himalayenne.

Apres 4h de bus nous arrivons enfin, on est bien secoues! (pas beaucoup de place pour nos jambes avec les gros sacs!).
On se trouve un hotel (glauque!), puis visite de la ville: pas grand chose a faire.. Le soir on se trouve un endroit au bord de la riviere tres sympa, avec des petits abris en bambou tout decores. Nous jouons aux cartes ce qui intrigue deux jeuns nepalais, a qui on essaye d'expliquer les regles dans un anglais approximatif. A leur tour ils nous apprennent leurs jeux. On passe un super moment a discuter: de leur pays, leur culture, religions... tellement qu'on ne voit pas le temps passer. On englouti notre dal bath, puis direction l'hotel que nous trouvons ferme par un rideau de fer . On retourne les voir et avec quelques coups de fil et un peu d'aide quelqu'un vient nous ouvrir: ouf! il nous manifeste bien son mecontentement pour l'heure tardive (il est 22h!..). Bon on le saura, tout ferme tot. En fait ils vivent avec le soleil: lever super tot, vers 6h et coucher vers 20h, guere plus!

Le lendemain, depart 8h30 pour notre petit trek. La route est magnifique, bordee de rizieres et d'habitations de part et d'autres.

On croise des groupes d'ecoliers qui s'amusent a nous dire "Hi, Hello, Namaste".

Les familles travaillent dans les rizieres, on voit toutes les etapes depuis la coupe des "herbes", jusqu'au tamisage des grains de riz.

On arrive dans le village (Samari), un monsieur nous guide et discute avec nous.
Le soir nous dormons dans un lodge : c'est pas ce qu'on voulait, mais c'est quand meme assez typique et les rencontres athentiques. Nous avons mange avec les porteurs d'un groupe de touristes qui campaient dans le village: bon moment.

7h30 de marche pour atteindre Katunje. On apercoit enfin des montagnes sur notre chemin.

et d'autres choses plus improbables...

A 11h30, on s'arrete dans un village prendre un the et une assiette de Dal Bath. On recroise les porteurs avec chacun au moins 30kg a bout de tete... On evite de trop se plaindre avec nos 16-18kg. Meme si ca leur permet de vivre, difficile pour nous d'imaginer payer pour qu'un homme porte une telle charge juste pour notre confort (sacs des touristes et tables, matelas...).

Le soir nous dormons dans une maison, sur le balcon, avec les pigeons et le chien.

On realise que les maisons sont toutes petites: dans la piece du bas une cuisine et un tout petit coin a vivre, des escaliers et une piece commune ou tout le monde dort. On comprend pourquoi ce n'est pas facile de dormir chez l'habitant! On s'estime du coup encore plus chanceux d'avoir trouve une "famille d'accueil".
On propose notre aide, mais rien a faire ils refusent. Le soir on mange dans la cuisine: un four en terre dans un coin.

On est tous reunis dans cette petite piece. Le pere nous propose de gouter au vin chaud local: transparent comme de l'eau mais avec le gout de l'eau de vie (de Tipere, arriere grand pere de Claire). On montre les photos de notre famille, on passe un bon moment avec eux. Couches 19h30 sur le balcon, le chien hurlera toute la nuit!... Nuit difficile, un moment douloureux car peu de confort mais authenticite a son comble!

Le matin on redemande (on a deja essaye la veille..) des oeufs durs et patates pour notre lunch, mais de nouveau sans succes on a encore mal du se faire comprendre car on nous sert ca au petit dej: tant pis on a faim! Quelques photos de famille puis on reprend la route.

En chemin tres belle vue d'ensemble de 3 massifs: Annapurna, Manaslu et Ganesh Himal, avec dans la vallee une mer de nuage.

A gauche: Annapurna, au centre: Manaslu

Ganesh Himal

En chemin on trouve un maison pour manger (Dal Bath bien sur!). Le village ou l'on pensait s'arreter est atteint vers 13h, du coup on decide de prolonger. 8h30 de marche: la fin est longue et difficile, on en a marre! Mais ce soir coca et douche avant le Dal Bath! Enfin "douche", car froide et dans la meme piece que les toilettes turques, juste a cote: sympa!

Notre trek s'arrete la.

La route pour Gorkha est longue et sans interet particulier, on la fera donc en bus. 3h30 pour y arriver sur une route ravagee par la mousson passee. Autant dire que ca secoue bien! Les distributions de petits sacs en plastique sont assez frequentes car les gens sont tres souvent malade. On vous laise imaginer l'ambiance qui peut y regner entre ceux qui se depatouillent avec leur sac et ceux qui passent la tete par la fenetre!..
Un arret: le chauffeur echange de place avec le rabatteur du bus (qui s'occupe de recolter la monnaie, guider le bus quand la route se retrecit, accroche au bus le corps suspendu dans le vide). Il lui apprend a conduire sur cette route defoncee, tres bon exercice pour lui, nous on prefererait un vrai chauffeur!
Le temps s'est degrade, le ciel est tout couvert. On decide donc d'aller directement a Pokhara le lendemain. Bus a 6h du matin, 4h sur une vraie route: ca change! Le temps se degage et on retrouve nos 25 degres.

Les 3 jours ont ete difficile: grosse chaleur et sacs tres lourds. Pour autant plusieurs vraies rencontres ont ponctue notre chemin ce qui vaut bien d'endurer tout ca!


Quelques anecdotes et reflexions

- Beaucoup de coupures de courant qui peuvent durer plusieurs heures!
- Les gens crachent enormement en faisant beacoup de bruit (on se demande meme ou ils vont chercher tout ca!) : hommes, femmes et enfants.
- Dans le calendrier nepalais, on est en 2067. Les calculs sont bases sur une ere qui commence en 57 av J.-C., à partir du règne de Bikram un souverain mythique hindou.
- Des araignees vraiment enoooooormes!

Le temps de notre passage le temps se suspend, les gens se retournent  et nous devisagent. Ils vont meme la plupart du temps jusqu'a s'arreter de travailler. Des qu'on s'assoit, les jeunes viennent pres de nous (voir tres pres) pour nous observer. A croire qu'on est des curiosites! On nous dira plus tard "si vous faites un trek touristique comme le tour des Annapurna par exemple (200 pers par jour) vous serez comme des chiens dans la rue. Il y en a tellement que personne ne fait attention a eux. Alors que si vous allez dans la campagne, vous serez comme des dieux". Non par pour dire qu'on etait les pionniers en la matiere, mais ca fait tout drole d'etre devisages de la sorte et consideres a ce point. Toutefois, les reactions sont assez diverses. Tres souvent on nous demande d'ou on vient, parfois plus quand ils parlent mieux anglais. D'autres nous regardent seulement. Certains nous sourient, d'autres sont plus froid et en retrait.

A plusieurs reprises on nous a demande "pourquoi venez vous dans notre pays, vous qui avez tout dans le votre?" (travail moins penible, argent, confort..). On leur repond: avant tout pour decouvrir une autre culture, mais peut etre juste parce que ce n'est pas suffisant et qu'on a tendance a s'eloigner de la simplicite.


Nous sommes donc maintenant a Pokhara pour plusieurs jours.
On vous embrasse tous!

ps: on va essayer de trouver Timon;-)